Monsieur Jokthan GUIVARCH présentera ses travaux en soutenance le :

24 juin 2025 à 14h

 

A l’adresse suivante : Amphithéâtre Rousseau

Bâtiment E9 – Faculté de Droit et des Sciences sociales

43, Places Charles de Gaulle

86000 Poitiers

 

En vue de l’obtention du diplôme de : Doctorat en Droit

 

La soutenance sera publique.

Titre des travaux : Place du pédopsychiatre dans l’évaluation et la prise en charge de l’enfant négligé
Ecole doctorale : Droit et Science Politique Pierre Couvrat
Section CNU : 01- Droit privé et sciences criminelles
Unité de recherche : Institut de Sciences Criminelles
Directeur de thèse

 

: M. Jean-Louis SENON et Mme Laurence LETURMY

 

 

Membres du jury :

Mme Catherine MARIE Professeur des Universités Université de La Rochelle Rapporteur
Mme Priscille GERARDIN Professeur des Universités Université de Rouen Rapporteur
M. Jérôme BOSSAN Maître de conférences HDR Université de Poitiers Membre du jury
M. Christophe BARTOLI Professeur des Universités Aix-Marseille Université Membre du jury
M. Jean-Louis SENON Professeur des Universités Université de Poitiers Codirecteur de thèse
Mme Laurence LETURMY Professeur des Universités Université de Poitiers Codirectrice de thèse

 

Place du pédopsychiatre dans l’évaluation et la prise en charge de l’enfant négligé

Résumé

La négligence est la forme de maltraitance la plus fréquente et celle qui présente le plus de risque pour le développement de l’enfant. Elle est encore pourtant peu considérée par le droit et les recommandations scientifiques nationales. La pédopsychiatrie est la spécialité médicale historiquement la plus sensibilisée à la question mais, ces dernières années, la discipline a connu une évolution avec un recentrage sur les troubles dits du « neurodéveloppement ». Aujourd’hui, les pédopsychiatres semblent réinvestir le champ de « l’enfance malheureuse ». Il apparaît alors important de questionner leur place dans l’évaluation et la prise en charge de l’enfant négligé, en lien avec la justice et avec l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Pour cela, d’abord nous avons interrogé le concept même de négligence et la nature des prises en charge au regard des principaux concepts de psychologie développementale et du droit international et national. Si le pédopsychiatre peut traiter l’enfant négligé, le droit le peut aussi à sa façon en protégeant le mineur et, éventuellement, en usant d’un levier pénal avec les parents. Nous avons ensuite présenté des observations de terrain sur les articulations pédopsychiatrie-ASE-justice, en interrogeant les professionnels impliqués et en présentant des vignettes cliniques. Dans une dernière partie, nous avons discuté, à la lumière des données étudiées et de la littérature, de la place que l’on souhaiterait pour le pédopsychiatre. Son action auprès de l’enfant et de ses parents devrait être précoce, écosystémique, et coordonnée avec les partenaires. Le pédopsychiatre pourrait également prendre part à des instances territoriales et participer à faire évoluer les politiques publiques en faveur de l’enfant négligé.

Mots-clés

Négligence — Pédopsychiatrie — Protection de l’enfance — Aide Sociale à l’Enfance (ASE) —Juge des enfants — Mise en péril du mineur — Prévention — Politiques publiques.